POEME


Poème d’Emmanuelle PETIT

« Petit piquant »
Toi, tout petit, tout discret, tout timide
Toi, si utile, si inoffensif, si fragile,
Tu es là depuis la nuit des temps
Résistant à tout jusqu’à présent, tu rends ton tablier maintenant
Nous, les humains, te décimons, malgré nous, sans le savoir
Tu ne peux rien contre nous
Nous sommes trop puissants avec nos routes, nos voitures, nos pesticides
Tu ne vois rien dans le noir
Pourtant, il y a un espoir ! Tout petit, mais ça vaut le coup
Le coup de tenter de te sauver, de te préserver, avec des gestes simples
Il n’est pas trop tard
Afin que tu sois encore là pour nos enfants, petits enfants, arrière petits enfants
Dans 10 ans, 100 ans, 1000 ans ou 10.000 ans
Espérons- le, pour la nuit des temps

poeme de Valentin en pdf


Le hérisson

Bien que je sois très pacifique,
Ce que je pique et pique et pique,
Se lamentait le hérisson.
Je n'ai pas un seul compagnon.
Je suis pareil à un buisson,
Un tout petit buisson d'épines
Qui marcherait sur des chaussons.
J'envie la taupe, ma cousine,
Douce comme un gant de velours
Émergeant soudain des labours.
Il faut toujours que tu te plaignes,
Me reproche la musaraigne.
Certes, je sais me mettre en boule
Ainsi qu'une grosse châtaigne,
Mais c'est surtout lorsque je roule
Plein de piquants sous un buisson,
Que je pique et pique et repique,
Moi qui suis si, si pacifique,
Se lamentait le hérisson.

Pomme de reinette
Je suis le hérisson
Comme mon cousin le tatou,
Je suis une forteresse, un igloo.
Un risque tout, un passe partout.

Une pelote d’aiguilles
En toutes saisons m’habille.
Elle est ma bastille,
Elles sont mes banderilles.

Je suis le hérisson
Avec son caparaçon,
Pas tellement agile
Avec ma carapace fragile.

Pour un rien je me mets en boule.
Craintif, je n’aime pas la foule.
Peut-être ai-je mauvais caractère,
Avec mes piquants, un côté cerbère.

Je suis le gentil hérisson
Qui pique filles et garçons.
Je fais peur aux touche-à-tout
Qui me prennent pour un matou,
Ou pire pour un paillasson,
Voilà de drôles de façons.

Mon vrai métier, c’est de protéger,
Par tous les temps le potager.
C’est vrai pour tous je suis utile,
Dans la nature je me faufile.

Je suis le hérisson
Qui mange les colimaçons.
Un fruit par ci, une limace par là,
J’aime les pommes et les fourmis,
Les poires et les petits-gris.
Je goûte de tout en libre service,
Dans le jardin de mes délices.
Caché ici je suis tellement bien,
Pourquoi changer de chemin.
Mes pattes écartillent terre et cailloux
Pour manger mollusques dans la boue.
Il pleut vraiment averse,
Faut-il que je traverse ?

Ma truffe retourne les feuilles d’automne,
Il y a tant de petites bêtes très bonnes.
Mon museau pousse les brindilles
A la recherche du lézard qui frétille.
Pourquoi quitter mon jardin
Et renverser mon destin.

En hiver, blotti sous mon tas de bois,
Recroquevillé, bien seul, j’hiberne.
Dans la mousse au creux de ma caverne,
Je rêve de grands espaces rien qu’à moi.
Suis-je bête, tout est banal
De l’autre côté de la Nationale.
Fuyons le fleuve d’acier,
Il n’y a rien de l’autre côté.
Et je ne ferais peur à personne
Sur la route noire et gloutonne.

Que cherches-tu hérisson ?
Pour te sauver de ton buisson.
Il n’y a rien sur l’autre rive,
Ce n’est pas sûr que tu y survives













Dominique P
Polisson

Polisson le hérisson
Est sorti de sa maison
Trottinant sur le gazon
Truffe au vent, que c'est bon !

Le printemps est arrivé
Polisson s'est réveillé
Il ne veut plus hiberner
Et de la vie profiter !

Polisson fais attention
Aux voitures et aux camions
Aux humains et aux poisons
Tout cela n'est pas très bon ...

Polisson a disparu
Mais très vite je l'ai revu
Saluant d'un air convenu
Une belle hérissonne ingénue.

Depuis il est reparti
Mais a laissé derrière lui
Une maman hérissonne allanguie
Allaitant ses deux petits.

Polisson seras-tu là
Quand l'hiver glacial reviendra ?
Fais comme tu le voudras
Mais surtout prends garde à toi.

Polisson pendant longtemps
Est venu chaque printemps
Epouser juste pour un moment
De bien jolies futures mamans.

Et depuis, je vois grandir tous ses enfants.

Anne et tous ses petits polissons
LE HERISSON

Tu trottes dans le noir, croquant avec délices
Sauterelle ou limace au hasard de tes pas,
Et l'on t'entend parfois, dans la nuit, qui te glisses
Au travers d'un buisson ou de feuilles en tas.

Toi qui grognes de joie devant un bel insecte
Et te roules en oursin aux mains du jardinier,
Faisant hurler le chien, je t'aime et te respecte,
Vieux routier de la nuit, brigand du potager.

Jacques Laborel
LE HERISSON

C'est un jeune hérisson qui trotte dans la nuit. L'air est très doux ce soir; là-haut la lune luit.

Dans l'ombre d'une haie, loin du bruit, loin des foules, Il a dormi le jour, le dos roulé en boule.
Il va et il chemine, en pensée se régale
De tous ces mets qui font un repas sans égal,
De chenilles rampantes et de coléoptères.
D'avance, il se délecte des bienfaits de la terre.

Pour joindre cet éden, dont déjà l'air il hume, Il lui faut traverser le ruban de bitume.
Sous ses petites pattes, il sent avec bonheur, Monter de ce sol dur, une douce chaleur.
Un soleil généreux a tout au long du jour, Réchauffé cette route, à l'image d'un four.
Goûtant au maximum la douceur de l'asphalte,
Notre hérisson s'accorde une petite halte.

Tandis qu'il apprécie cette béatitude,
Survient un fait curieux, dont il n'a l'habitude.
Son oreille perçoit comme un bourdonnement,
Et son petit oeil noir s'ouvre d'étonnement.
Car il voit tout là-bas, sur le fil de la route,
Une étrange lumière, une étoile sans doute.
Elle a dû, c'est certain, du ciel se décrocher,
Et glisse sur la terre, par petits ricochets.
Mais pourquoi ce ronron, ce bruit qui l'accompagne
Ne cesse de grossir, réveillant la campagne?
Notre hérisson s'inquiète; la peur le cloue sur place.
Le voilà pétrifié; d'un coup son coeur se glace.
Son petit nez il dresse en signe de défense.
Il a face au danger comme un air d'arrogance.
Mais le bruit s'amplifie, éclate en mil tonnerres,
Fulgure en mil éclairs, Hiroshimant la terre.

C'était un hérisson qui trottait dans la nuit.
L'air est très doux ce soir: là-haut la lune luit.
Auteur inconnu
Les nuits froides de l’hiver ont gardé bien des cachettes secrètes et il est
personnage qui tout en étant reconnaissant à cette saison pour sa
protection, sait bien que pour que fourrure soit au rendez-vous de la
prochaine, mieux vaut commencer tôt ses escapades foraines.

Ainsi Monsieur hérisson dresse déjà ses épines sur le dos arrondi du
printemps finissant et fait rouler sa robe grise sur les nuits tant
attendues d’un été gourmand.

Et de gourmandises notre animal est friand, bouquets de limaces aux aromates
de fleurs de lys tout juste digérées, coquilles craquantes et croquantes
d’escargots assoupis aux flancs des poteries et des allées, et puis ripaille
pour ripaille quelques croquettes de Monsieur chat égarées ici et là pour le
bonheur des petits-poucets de la nuit nourricière.

Ainsi après chaque hiver, Monsieur hérisson honore ses hôtes d’un retour
triomphant se rappelant et du chemin et du couvert, sans en perdre une
miette ou plutôt une limace, se faisant par un tour de passe-passe dont lui
seul a le secret robe grise et cordon bleu, jardinier discret et enchanté de
nos jolis bosquets et de nos chers potagers...
Auteur inconnu

Pétunia


Mon Petit Amour,

Merci pour tout le Bonheur que tu m’as apporté et l’Amour que tu m’as donné à ta manière.
Sache que tu as littéralement ensoleillé ma vie au cours des 3 merveilleuses années que nous avons passées ensemble!
Ton envol pour le Paradis des Petits Hérissons me plonge dans une peine dévastatrice et un profond désarroi.
J’ai froid, Pétunia, et j’ai très mal aussi.
Ta présence me manque atrocement mais je garde précieusement dans mon cœur tous les fabuleux souvenirs que nous avons en commun, toutes les deux.
Bonne route dans le Ciel, mon petit Ange. Je ne t’oublierai jamais.
Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai toujours à la folie.

Michèle – le 16/09/08


MURPHY

L’année 1997 restera à jamais dans mon souvenir une année scintillante aux saveurs et aux couleurs incomparables. Ce soir d’avril où Patrick t’as recueilli, tu es entré dans ma vie la bouleversant complètement. Cette rencontre a scellée à jamais nos destinées pour l’éternité. Tu étais presque agonisant, il te restait juste un souffle de vie, tu étais vacillant comme la flamme d’une bougie et ta pauvre petite existence ne tenait que par un fil si ténu qu’il menaçait de se rompre à chaque instant. Lentement tu es sorti des ténèbres irradiant de bonheur mon cœur par ta merveilleuse présence. Tu as survécu, jour après jour combattant comme un vaillant petit soldat le mal qui te rongeait inexorablement. Je n’ai fait que te sauver la vie, toi tu m’as fait découvrir ma vocation.

En traversant ma vie comme une comète tu l’as comblée l’illuminant de ta merveilleuse présence. Pendant ces presque deux années à chaque fois que je t’apportais des soins, je recevais le centuple de ce que je donnais. En t’aidant à retrouver la vue et en te soignant, c’est toi qui m’as ouvert les yeux, nous étions en parfaite symbiose.

Depuis ton départ tu es toujours dans mon cœur, je ne cesse de te chercher et de continuer à t’aimer par delà le temps, plus rien ne sera pareil dorénavant, mon existence était irréelle et sublimée quand tu étais là, te regarder évoluer avec ta petite démarche mal assurée me bouleversait de tendresse et d’émotions.

Grâce à toi l’association le sanctuaire des hérissons a vu le jour, des centaines de petits hérissons ont déjà eu la vie sauve et dans l’avenir des milliers, notre combat ne s’arrêtera jamais, d’autres reprendront le flambeau et continueront de lutter pour la sauvegarde de ton espèce. En France tu auras été le pionnier de cette merveilleuse aventure, Patrick et moi n’avons été que les instruments de cette réalisation.

Je sais à présent qu’un amour comme celui-là se perpétuera au-delà du temps, de l’espace et de la matière pour l’éternité. Chaque jour qui passe me rapproche de toi et je sais que par delà les ténèbres tu seras là pour m’accueillir et me conduire vers l’éclatante lumière.

Anne Burban

Vous vous souvenez de moi? 

Non? 

Rappelez-vous... Une petite boule de chair et de piquants... L'autre jour, 
vers deux heures du matin, sur la départementale 124... Mais si... Vous 
m'avez vu un instant dans la lumière de vos phares, et vous avez même 
entendu le bruit de mes entrailles éclatant sous le poids de vos roues. 

Oui... Je suis le petit hérisson que vous avez écrasé, sans un remords... 
Le petit hérisson qui a agonisé de longues heures sur le bitume glacial, en 
regardant ses propres organes répandus... Le petit hérisson qui est mort un 
peu avant l'aube, après qu'une autre voiture lui est passée dessus. 

Je suis le petit hérisson écrasé, vidé de ses tripes, par un conducteur à 
moitié ivre, roulant à 130 km à l'heure sur la départementale 124. Je suis 
le petit hérisson qui ne demandait rien d'autre que de traverser en paix 
cette route pour rejoindre sa famille. Je suis le petit hérisson assassiné, 
supplicié. 

Vous n'avez pas eu la moindre pensée compatissante pour mon calvaire, ma 
douleur, pour tout ce que j'ai ressenti... La mort, l'idée que je ne 
reverrai jamais mes petits, mes petits que vous écraserez un jour de la 
même manière. 

Peut-être l'avez-vous fait exprès... Par plaisir. Vous rêvez de faucher un 
enfant sur un passage clouté, de percuter un landau, mais vous n'osez pas. 
Vous avez peur de la justice des hommes. Alors, vous écrasez les hérissons. 

Mais vous ignorez que les hérissons ont leur propre justice, et qu'elle 
vaut bien celle des hommes. 

J'habite à présent votre voiture. J'habiterai toutes vos voitures. Et ma 
voix, mes cris, retentiront jusqu'à vous rendre fou. Un jour, vous perdrez 
le contrôle, et finirez contre un arbre, les jambes brisées, le visage 
arraché. 
Vous souffrirez comme j'ai souffert. 
Et la mort ne viendra pas vous délivrer. Car les hommes soignent leurs 
blessés. Ils vous soigneront. 

Et dans votre fauteuil roulant, vous m'entendrez encore. 


auteur anonyme 

Hérisson, hérisson
petit frère,
celui qui jamais n'a connu
le velours de ton ventre
ne sait rien de l'univers.

André Rochedy

CHANSON DU HERISSON

Si je ne me fais pas écraser
Je vivrai bien une année!
Dans les rondins du jardin
Sous les feuilles et loin du chien

Grâce à moi plus de limaces!
Mon ami le jardinier
Peut m'embrasser sur le nez
Tant pis si ça vous agace!

Ce que j'aime c4est explorer
Les talus et les fourrés
Renifler toutes les odeurs
De la terre et de ses fleurs

Champignons, pommes et croquettes
Je déguste les insectes
Qui détruisent les légumes
Vos problèmes, je les assume!

Je suis un bon compagnon
Qui mérite un amitié
Et puis votre protection
n'allez pas m'empoisonner

Avec des produits chimiques
Ou me saouler, hic!
A vos pièges à bière
Contre les limaces
Je peux faire fuir les vipères
Ne me brûlez pas de grâce

Ne m'étouffez pas
Dans vos pots de crème glacée
Ne m'écrasez pas
Sur vos routes goudronnées

Je voudrais que mes enfants
Puissent connaître vos enfants
Ils pourront les caresser
Sur le ventre et les aimer
*******

poême inédit de Florence FAUCOMPRE


Boule à la brosse

Boule à la brosse
Le hérisson
Roule sa bosse
Dans le gazon

Dans le gazon
Loin de la foule
Comme une mère poule
Se roule en boule

En trottinant
Rentre ses piquants
C'est pas marrant
De piquer tout le temps

C'est plus mignon
De relever le menton
Pour dire bonjour
Au paillasson

Chantal Abraham     


Histoire de deux hérissons

Bonsoir, aujourd'hui je vais raconter l'histoire de deux gentils hérissons Nic et Aglaè.
Nic, un joli hérisson, bien brun aux piques aiguës habitait un buisson de campagne où il avait aménagé son logement.
L'été il y faisait bon car il était frais et l'hiver grâce à la mousse et aux feuilles mortes, il pouvait se faire un lit douillet où il n'avait pas froid.
Il était bien connu de tous, des grandes personnes et aussi des autres animaux, et si parfois on le rencontrait, il n'oubliait pas de d'arrêter et de pousser un petit cri pour saluer.
Il menait une petite vie tranquille de bon voisinage, et lorsque madame la souris avait besoin d'aides pour ses travaux il était toujours là, pour lui rendre service.
La journée, la majeure partie du temps, il dormait, et ce n'est que le soir qu'il sortait se promener, boire un peu de rosée dans la corolle des fleurs, jouer aux cartes avec les animaux de la prairie, et, au petit matin, il rentrait chez lui.
Cette vie durait depuis quelques temps, jusqu'au jour où chez des amis il rencontra Aglaè.
Elle arrivait d'un fourré distant de quatre champs de blé et désirait s'installer dans le coin pour avoir le calme. Elle était jeune et très jolie, son pelage était brun, légèrement clair, un peu roux par endroits, son museau était rose, elle avait des yeux extraordinaires d'un vert amande, et quand il croisa son regard, tout de suite il comprit qu'elle serait son amie.
De son coté Aglaé sentit son petit coeur battre à tout rompre et quand Nic lui offrit un joli ver luisant comme lampe de chevet, elle fut toute émue. Pendant plusieurs soirs Nic fit visiter à Aglaé le secteur dans lequel il vivait, où on trouvait la nourriture, la boisson, enfin, tout ce qu'il tallait pour vivre heureux et sans problèmes. Par un beau clair de lune, Nic demanda à Aglaé si elle voulait bien devenir sa hérissonne et vivre avec lui, elle accepta de bon coeur, Car elle savait qu'en toutes circonstances Nic serait là pour la protéger.
Tout allait bien, pourtant un soir Aglaé voulut aller plus loin dans ses promenades, Nic d'abord refusa, mais il aimait tellement Aglaé qu'à la fin il accepta de l'accompagner, Ils arrivèrent au bout d'un certain temps où tout brillait, le sol était dur sous leurs petites pattes et dans leurs oreilles résonnait comme un roulement, Nic alors compris qu'ils étaient sur une grande route.
ll ne pût pas réfléchir plus longtemps car il vit deux gros yeux jaunes qui fonçaient sur eux, il poussa de toutes ses forces Aglaé sur le coté de la route, mais il ne sut jamais si elle fut sauvée car les énormes roues du camion l'avaient transporté au paradis des hérissons.
C'est ainsi que si sur les routes, tu vois un hérisson avec deux grosses larmes qui coulent le long de ses grands yeux, tu peux dire que tu viens de rencontrer Aglaé qui regrette aujourd'hui, d'avoir un certain soir été trop ambitieuse.

Camille GAUDIN

coin de Poésie :

Alain Alexis Debarge (62400: Essars )
" Pauvres petits hérissons "
( Une histoire réelle d' AOÛT )
Un soir, comme tous les soirs,
Je montais la garde dans le noir
Et, dans ce noir, J'ai découvert des sons...
Oui, c'était bien les murmures de deux hérissons.
Avec ma torche, J'ai pu les voir
Il y avait une maman et son petit
Qui mangeaint des insectes dans le noir
En les caressant, J'en ai fait mes Amis .
Et, par une nuit chaude, arriva " l' AOÛT "
Surpris et triste de voir mon petit
Ami pleurer Je savais que sur le parking, il y avait des fous...
Mais jamais sur le bas côté de la route non pavée .
Adieu, maman hérisson
Un fou t'as écrasée sur le bas côté
Un fou qui n'a laissé ni nom et ni pardon
Pourtant, mon Amie tu n'avais rien fait .
La morale de cette Vraie histoire
Qu'il y ait un gardien de nuit ou pas
L'on détruit la nature, même dans le noir
Pauvre petit hérisson, toujours Je suivrai tes petits pas .


Stéphanie Laurent nous a fait parvenir un magnifique document qui raconte ces aventures de soins avec les hérissons agrémenté de très jolis dessins et photos livreh_rissons.pdf
Stéphanie Laurent (graphiste)
1 rue d'Estienne d'Orves
91000 Evry
01 60 78 21 13
06 11 89 81 66

Poême de Michele de kertel

c'était un hérisson
arrivé dans une boite en carton
ramassé sur le pavé
se demanda ce qui était arrivé
bienvenu dans notre maison
gentil petit hérisson
ici il y a tant à manger
que tu n'auras plus besoin
ta pitance aller chercher
de toi nous prendrons soin



chaque soir à la nuit tombée
petit hérisson apparaissait
sur la terasse se rassasiait
et même s'il le voulait
des gentillesses lui prodiguaient
mais pourquoi as-tu peur
nous ne voulons pas de ta terreur
simplement te caresser

arrête de te mettre en boule
avec nous reste cool
nous sommes là pour te protéger
vis ta vie sans danger

quand l'hiver arrivera
dans le bois te cacheras
pour dormir tant qu'il fera froid
et le printemps venu
nous guetterons ta venue
heureux de te retrouver
ta compagnie nous a tant manquée

a Jacquouille notre ami du jardin
Il faut que je vous narre l'histoire de la petite Perle, recueillie par
Henri fin août dernier, en Gironde.
Alors qu'il faisait une randonnée à vélo en pleine journée, Henri a aperçu
un hérisson traverser la route. Il s'est arrêté immédiatement et s'en est
emparé. Une plaie énorme suintait sous son aisselle, entre autres, et était
infestée d'asticots. La pauvre bête était en train de "partir petit à
petit" tant son état était lamentable.
Il s'est dépêché de contacter le Sanctuaire, puis s'est rendu chez 3 vétos
différents avant de "tomber" sur le "bon". Henri a nettoyé la plaie comme
il le pouvait et l'a débarrassée de tous les asticots. Quant aux vétos, ils
"ont cureté" la petite sans l'endormir, la pauvre !
Henri en a eu plus qu'assez et m'a appelée (c'était voici 1 mois) pour
avoir les coordonnées d'un véto un peu plus responsable. Perle (le prénom
de la petite) a donc été opérée pour nettoyer tout ça sans qu'elle souffre,
et a été placée sous antibiotiques depuis.
L'origine de cette plaie ? Elle a été harponnée par un manouche, lequel, en
constatant que ce n'était pas un hérisson à "nez de cochon", l'a ensuite
laissée choir, un trou énorme sous l'aisselle, trou dû à la pique du harpon
et ayant traversé ce petit animal jusqu'au dos !!!
C'est véritablement et atrocement monstrueux !!!
Suite à cette intervention, Perle se remettait tout doucement, mais il y
avait toujours de nouveaux foyers purulents qui apparaissaient. D'où de
nouvelles visites chez le véto, lequel avait suggéré à Henri de prendre une
décision car l'automne arrivait, et donc l'hibernation...
Henri a tenu bon et refuse absolument, avec raison, d'arrêter de la
soigner. Perle s'accroche à la vie comme ça n'est pas possible, et son Papa
s'en occupe merveilleusement bien et avec un amour infini.
Voici une dizaine de jours, il a constaté un nouveau foyer purulent et
s'est déplacé chez un nouveau véto, encore (le sien étant en congés). Alors
qu'il se trouvait dans son cabinet, le directeur est intervenu alors que
son jeune "interne" s'apprêtait à anesthésier Perle pour mieux cureter la
plaie concernée (Henri avait toutes les directives pour ça, car ce jeune ne
connaissait pas réellement cette espèce animalière). Le directeur, donc, a
sommé son employé de cesser toute intervention car c'était un samedi
après-midi, estimant que la petite bête pouvait attendre le lundi suivant!
Or, elle risquait la septicémie !!!
Henri l'a donc reprise avec lui et a désespérément cherché un véto de
permanence qui voudrait bien prendre urgemment la petite en charge. Il a
réussi à en trouver un, qui lui a fait savoir, par téléphone, qu'il s'en
occuperait dès le lundi (pas avant, week-end oblige !!!) du moment qu'Henri
"amènerait" le fric... Il s'étonnait même qu'Henri fasse une
cinquantaine de kms pour un hérisson !!! Non mais, je rêve, ou plutôt je
cauchemarde !!!
Finalement, Henri s'est occupé de Perle comme il le fait depuis qu'il l'a
recueillie, en consacrant un temps incroyable à lui nettoyer ses plaies
avec douceur, voulant à tout prix lui éviter la septicémie (le risque était
énorme). Il lui a même coupé un morceau de peau (morte) de 3-4 mm d'épaisseur.
Le lundi, retour chez un autre véto, qui a opéré une nouvelle fois la
petite, et a nettoyé les plaies sous anesthésie.
Depuis, ma filleule (eh oui, je suis sa marraine) continue sa
convalescence et profite de tout l'amour dispensé par son Papa. Elle a pris
pas mal de poids et affiche maintenant environ 820 g, contre 450 fin août.
La plaie béante se suture tout doucement, après être restée ouverte un
temps incroyable, ce qui est bon signe.
Seul Henri peut l'approcher sans problème : chaque soir, après le bain et
les soins à la Bétadine et à l'eau oxygénée, et alors qu'elle est très
relaxée, il la prend environ 2 heures dans ses bras et la câline
constamment. Perle regarde son Papa avec une expression de petit ange dans
les yeux... Elle le connaît et se "repose" entièrement sur lui. Elle est
toujours sous antibiotiques et son foie sature un peu, ce qui est
parfaitement compréhensible !
Au moins Perle peut penser qu'il existe des hommes bons, et qu'il n'y a pas
que des "salauds" sur cette terre ! La pauvre, comme elle a dû souffrir
avant de rencontrer son sauveur...
J'avais besoin de vous raconter cette histoire car elle m'a chaviré le
coeur. Et savoir que la petite se bat ainsi, avec l'aide de son Papa, fait
un bien fou !!! Ca me comble de bonheur !
Comment l'être humain peut-il ainsi s'attaquer à de pauvres petits animaux
sans défense et les massacrer ainsi ? Bon sang, c'est une ESPECE PROTEGEE !
Il est des fois où je me dis qu'on devrait faire la même chose à ceux qui
dispensent ainsi le mal, ils verraient les horreurs qu'ils infligent !
N'existe-t-il pas un moyen de stopper de telles atrocités ???
Voilà, vous savez tout à présent. Henri n'est pas encore inscrit sur le
forum, mais ne saurait tarder à le faire (je l'y ai vivement encouragé).
Je pense que vos messages de soutien lui feront le plus grand bien. Merci à
vous tous.
Michèle DUSSILOLS
mon adresse email