POEME
Comme mon cousin le tatou, Je suis une forteresse, un igloo. Un risque tout, un passe partout. Une pelote d’aiguilles En toutes saisons m’habille. Elle est ma bastille, Elles sont mes banderilles. Je suis le hérisson Avec son caparaçon, Pas tellement agile Avec ma carapace fragile. Pour un rien je me mets en boule. Craintif, je n’aime pas la foule. Peut-être ai-je mauvais caractère, Avec mes piquants, un côté cerbère. Je suis le gentil hérisson Qui pique filles et garçons. Je fais peur aux touche-à-tout Qui me prennent pour un matou, Ou pire pour un paillasson, Voilà de drôles de façons. Mon vrai métier, c’est de protéger, Par tous les temps le potager. C’est vrai pour tous je suis utile, Dans la nature je me faufile. Je suis le hérisson Qui mange les colimaçons. Un fruit par ci, une limace par là, J’aime les pommes et les fourmis, Les poires et les petits-gris. Je goûte de tout en libre service, Dans le jardin de mes délices. Caché ici je suis tellement bien, Pourquoi changer de chemin. | Mes pattes écartillent terre et cailloux Pour manger mollusques dans la boue. Il pleut vraiment averse, Faut-il que je traverse ? Ma truffe retourne les feuilles d’automne, Il y a tant de petites bêtes très bonnes. Mon museau pousse les brindilles A la recherche du lézard qui frétille. Pourquoi quitter mon jardin Et renverser mon destin. En hiver, blotti sous mon tas de bois, Recroquevillé, bien seul, j’hiberne. Dans la mousse au creux de ma caverne, Je rêve de grands espaces rien qu’à moi. Suis-je bête, tout est banal De l’autre côté de la Nationale. Fuyons le fleuve d’acier, Il n’y a rien de l’autre côté. Et je ne ferais peur à personne Sur la route noire et gloutonne. Que cherches-tu hérisson ? Pour te sauver de ton buisson. Il n’y a rien sur l’autre rive, Ce n’est pas sûr que tu y survives |
Mon Petit Amour, Merci pour tout le Bonheur que tu m’as apporté et l’Amour que tu m’as donné à ta manière. Sache que tu as littéralement ensoleillé ma vie au cours des 3 merveilleuses années que nous avons passées ensemble! Ton envol pour le Paradis des Petits Hérissons me plonge dans une peine dévastatrice et un profond désarroi. J’ai froid, Pétunia, et j’ai très mal aussi. Ta présence me manque atrocement mais je garde précieusement dans mon cœur tous les fabuleux souvenirs que nous avons en commun, toutes les deux. Bonne route dans le Ciel, mon petit Ange. Je ne t’oublierai jamais. Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai toujours à la folie. Michèle – le 16/09/08 | ![]() |
Vous vous souvenez de moi? Non? Rappelez-vous... Une petite boule de chair et de piquants... L'autre jour, vers deux heures du matin, sur la départementale 124... Mais si... Vous m'avez vu un instant dans la lumière de vos phares, et vous avez même entendu le bruit de mes entrailles éclatant sous le poids de vos roues. Oui... Je suis le petit hérisson que vous avez écrasé, sans un remords... Le petit hérisson qui a agonisé de longues heures sur le bitume glacial, en regardant ses propres organes répandus... Le petit hérisson qui est mort un peu avant l'aube, après qu'une autre voiture lui est passée dessus. Je suis le petit hérisson écrasé, vidé de ses tripes, par un conducteur à moitié ivre, roulant à 130 km à l'heure sur la départementale 124. Je suis le petit hérisson qui ne demandait rien d'autre que de traverser en paix cette route pour rejoindre sa famille. Je suis le petit hérisson assassiné, supplicié. Vous n'avez pas eu la moindre pensée compatissante pour mon calvaire, ma douleur, pour tout ce que j'ai ressenti... La mort, l'idée que je ne reverrai jamais mes petits, mes petits que vous écraserez un jour de la même manière. Peut-être l'avez-vous fait exprès... Par plaisir. Vous rêvez de faucher un enfant sur un passage clouté, de percuter un landau, mais vous n'osez pas. Vous avez peur de la justice des hommes. Alors, vous écrasez les hérissons. Mais vous ignorez que les hérissons ont leur propre justice, et qu'elle vaut bien celle des hommes. J'habite à présent votre voiture. J'habiterai toutes vos voitures. Et ma voix, mes cris, retentiront jusqu'à vous rendre fou. Un jour, vous perdrez le contrôle, et finirez contre un arbre, les jambes brisées, le visage arraché. Vous souffrirez comme j'ai souffert. Et la mort ne viendra pas vous délivrer. Car les hommes soignent leurs blessés. Ils vous soigneront. Et dans votre fauteuil roulant, vous m'entendrez encore. auteur anonyme
Hérisson, hérisson
petit frère,
celui qui jamais n'a connu
le velours de ton ventre
ne sait rien de l'univers.
CHANSON DU HERISSON
Si je ne me fais pas écraser
Je vivrai bien une année!
Dans les rondins du jardin
Sous les feuilles et loin du chien
Grâce à moi plus de limaces!
Mon ami le jardinier
Peut m'embrasser sur le nez
Tant pis si ça vous agace!
Ce que j'aime c4est explorer
Les talus et les fourrés
Renifler toutes les odeurs
De la terre et de ses fleurs
Champignons, pommes et croquettes
Je déguste les insectes
Qui détruisent les légumes
Vos problèmes, je les assume!
Je suis un bon compagnon
Qui mérite un amitié
Et puis votre protection
n'allez pas m'empoisonner
Avec des produits chimiques
Ou me saouler, hic!
A vos pièges à bière
Contre les limaces
Je peux faire fuir les vipères
Ne me brûlez pas de grâce
Ne m'étouffez pas
Dans vos pots de crème glacée
Ne m'écrasez pas
Sur vos routes goudronnées
Je voudrais que mes enfants
Puissent connaître vos enfants
Ils pourront les caresser
Sur le ventre et les aimer
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poême inédit de Florence FAUCOMPRE
Boule à la brosse
Boule à la brosse
Le hérisson
Roule sa bosse
Dans le gazon
Dans le gazon
Loin de la foule
Comme une mère poule
Se roule en boule
En trottinant
Rentre ses piquants
C'est pas marrant
De piquer tout le temps
C'est plus mignon
De relever le menton
Pour dire bonjour
Au paillasson
Chantal Abraham
Histoire de deux hérissons
Bonsoir, aujourd'hui je vais raconter l'histoire de deux gentils hérissons Nic et Aglaè.
Nic, un joli hérisson, bien brun aux piques aiguës habitait un buisson de campagne où il avait aménagé son logement.
L'été il y faisait bon car il était frais et l'hiver grâce à la mousse et aux feuilles mortes, il pouvait se faire un lit douillet où il n'avait pas froid.
Il était bien connu de tous, des grandes personnes et aussi des autres animaux, et si parfois on le rencontrait, il n'oubliait pas de d'arrêter et de pousser un petit cri pour saluer.
Il menait une petite vie tranquille de bon voisinage, et lorsque madame la souris avait besoin d'aides pour ses travaux il était toujours là, pour lui rendre service.
La journée, la majeure partie du temps, il dormait, et ce n'est que le soir qu'il sortait se promener, boire un peu de rosée dans la corolle des fleurs, jouer aux cartes avec les animaux de la prairie, et, au petit matin, il rentrait chez lui.
Cette vie durait depuis quelques temps, jusqu'au jour où chez des amis il rencontra Aglaè.
Elle arrivait d'un fourré distant de quatre champs de blé et désirait s'installer dans le coin pour avoir le calme. Elle était jeune et très jolie, son pelage était brun, légèrement clair, un peu roux par endroits, son museau était rose, elle avait des yeux extraordinaires d'un vert amande, et quand il croisa son regard, tout de suite il comprit qu'elle serait son amie.
De son coté Aglaé sentit son petit coeur battre à tout rompre et quand Nic lui offrit un joli ver luisant comme lampe de chevet, elle fut toute émue. Pendant plusieurs soirs Nic fit visiter à Aglaé le secteur dans lequel il vivait, où on trouvait la nourriture, la boisson, enfin, tout ce qu'il tallait pour vivre heureux et sans problèmes. Par un beau clair de lune, Nic demanda à Aglaé si elle voulait bien devenir sa hérissonne et vivre avec lui, elle accepta de bon coeur, Car elle savait qu'en toutes circonstances Nic serait là pour la protéger.
Tout allait bien, pourtant un soir Aglaé voulut aller plus loin dans ses promenades, Nic d'abord refusa, mais il aimait tellement Aglaé qu'à la fin il accepta de l'accompagner, Ils arrivèrent au bout d'un certain temps où tout brillait, le sol était dur sous leurs petites pattes et dans leurs oreilles résonnait comme un roulement, Nic alors compris qu'ils étaient sur une grande route.
ll ne pût pas réfléchir plus longtemps car il vit deux gros yeux jaunes qui fonçaient sur eux, il poussa de toutes ses forces Aglaé sur le coté de la route, mais il ne sut jamais si elle fut sauvée car les énormes roues du camion l'avaient transporté au paradis des hérissons.
C'est ainsi que si sur les routes, tu vois un hérisson avec deux grosses larmes qui coulent le long de ses grands yeux, tu peux dire que tu viens de rencontrer Aglaé qui regrette aujourd'hui, d'avoir un certain soir été trop ambitieuse.
coin de Poésie :
Alain Alexis Debarge (62400: Essars )
" Pauvres petits hérissons "
( Une histoire réelle d' AOÛT )
Un soir, comme tous les soirs,
Je montais la garde dans le noir
Et, dans ce noir, J'ai découvert des sons...
Oui, c'était bien les murmures de deux hérissons.
Avec ma torche, J'ai pu les voir
Il y avait une maman et son petit
Qui mangeaint des insectes dans le noir
En les caressant, J'en ai fait mes Amis .
Et, par une nuit chaude, arriva " l' AOÛT "
Surpris et triste de voir mon petit
Ami pleurer Je savais que sur le parking, il y avait des fous...
Mais jamais sur le bas côté de la route non pavée .
Adieu, maman hérisson
Un fou t'as écrasée sur le bas côté
Un fou qui n'a laissé ni nom et ni pardon
Pourtant, mon Amie tu n'avais rien fait .
La morale de cette Vraie histoire
Qu'il y ait un gardien de nuit ou pas
L'on détruit la nature, même dans le noir
Pauvre petit hérisson, toujours Je suivrai tes petits pas .
Poême de Michele de kertel |
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