NEWSLETTER N°64
BULLETIN D'INFORMATION SUR LES HÉRISSONS - N° 64
NEWSLETTER N°64
UNE NOUVELLE MALADIE CHEZ LE HERISSON
En 2005, nous avons vu des hérissons qui manifestaient des symptômes neurologiques que nous n’avons pas constatés dans notre centre en 16 ans d’admission. Nous avons retrouvé de nouveau ce problème en 2006, puis en 2007.
Les symptômes sont les suivants :une faiblesse des pattes avant et postérieures , voire des 4 pattes, d’où un degré variable de tremblement quand l’animal essaie de marcher.
Tous les hérissons ayant souffert de ces symptômes neuroleptiques avaient été admis sans signe visibles mais comme des bébés hérissons en état de dépendance et pesant en moyenne 100 g.
Au départ, ils se développaient bien, prenaient du poids progressivement jusqu’à ce qu’ils atteignent les 300 g, puis ils ne prenaient plus de poids et sont apparus les tremblements accompagnés de perte de mobilité.
Ceci peut affecter des animaux de la même portée alors que d’autres frères et sœurs se développent normalement et ne présentent pas ces symptômes. 5 hérissons sur 73 en 2005, 8 sur 61 en 2006 et 1 sur 141 en 2007..
Ce problème peut être dû au fait que les hérissons soient incapables de marcher et qu’ils meurent dans le nid là où on n’a pas beaucoup de chance de les trouver.
Nous menons l’enquête au sujet de la cause de cette maladie avec l’Agence des Laboratoires Vétérinaires. Des autopsies avec des analyses n’ont pas réellement donné de réponses claires.
Nous pensions être le seul centre à avoir observé ces symptômes puisqu’une étude d‘autres centres ne fournissait aucun résultat jusqu’au moment où un centre de Londres-Nord déclarait découvrir le même scénario dans des admissions d’animaux en état de dépendance sur l’année 2005 et sur celles qui ont suivi.
Nous recueillons autant d’informations que possible sur ces maladies. Si vous avez vu ces symptômes, veuillez SVP contacter Simon Allen : Simon@gowerbirdhospital.org.uk ou appelez le numéro 01.79.23.71.63.0.
LES VERS SOLITAIRES
Ce qui suit a été reçu d‘un soigneur qui se trouvait en Nouvelle-Zélande.
Il a trouvé des vers solitaires caractéristiques des hérissons chez un petit animal âgé de seulement 3 semaines et assez corpulent. Le soigneur a manifesté le fait qu’il était profondément inquiet. Le vétérinaire a choisi de vermifuger le petit hérisson le jour suivant, lequel a dégagé un très large ver solitaire de segment gélatineux dans lequel on pouvait voir une petite veinule tout au long de celui-ci.
Aucun rapport avec le ver solitaire du chien, du chat ou de l’oiseau. Ceci peut être un autre type de ver, à ajouter à la liste existante.
LES VERS A TETE EPINEUSE
Ceux-ci ne sont pas rares chez les hérissons en Angleterre et je les vois assez souvent dans les conclusions d’autopsies. Ils sont généralement présents en nombre assez réduit (moins d‘une douzaine)
Un grand nombre d’animaux adolescents sont décédés à cause des vers à tête épineuse. Nous traitons tous les nouveaux arrivants avec du Levamisol, par précaution.
Chez les hérissons, je les ai vus dans les excréments et lors d’autopsies, dans la cavité corporelle après que le mur intestinal ait été vraisemblablement perforé. Leur caractère pathogène semble ici avoir été négligeable.
Je retrouve plutôt souvent les vers à tête épineuse. Ils se trouvent dans notre jardin et semblent récurrents et répandus dans le secteur de Darlington.
Les vers à tête épineuse sont assez faciles à repérer dans les défécations : ils sont blancs. Parfois, il y a trace de sang sur la défécation et cela pourrait vous informer que vous avez intérêt à examiner les excréments pour en observer s’ils en contiennent.
Cette année, j’ai eu un hérisson qui avait 21 vers à tête épineuse dans la première de ses défécations sans qu’on ait administré de substance vermifuge à l’animal. Je pense que c’était là la cause de son problème.
J’ai aussi observé, chez mon premier hérisson adolescent de l’année, un ver à tête épineuse. Ce n’était pas sous la forme habituelle et c’est mon microscope qui m’a permis d’ouvrir une étrange capsule que j’avais observée dans ses défécations : j’étais tout à fait surpris quand un ver à tête épineuse est apparu. Je n’aurais jamais su autrement que l’animal en avait.
Quelques jours plus tard, un autre adolescent avait aussi les vers à tête épineuse.
Je me demande souvent si ces vers spécifiques rendent le hérisson malade et provoquent une maladie. La plupart qui éjectent un ver à tête épineuse sont très troublés, parfois du sang coule de l’anus.
Je gère un centre de Hérissons et en août 2007, j’ai été obligé d’admettre un de ces animaux à qui on avait fait des amputations. Celui-ci perdait du poids, il était très perturbé et troublé et n’avait pas d’appétit. C’est à ce moment-là qu’il a éjecté un ver à tête épineuse et dès lors, il s’est calmé et son alimentation était de nouveau normale.
En dernier lieu, j’ai trouvé une grande augmentation de vers chez les hérissons, quel que soit leur âge cette année. Je les ai assimilés à un effet particulièrement humide.
Je me demande si d’autres soigneurs bénévoles l’ont aussi observé. Le symptôme principal chez tous ces animaux atteints est qu’ils ne mangeaient pas suffisamment ; ils retrouvaient leur appétit une fois qu’on leur avait donné un vermifuge J’ai toujours vérifié, après les avoir vermifugés, s’ils avaient éjecté des vers morts.
DES TRAITEMENTS POUR LA TEIGNE
Le traitement approprié sur la teigne chez le hérisson est actuellement l’utilisation du Microsol, de l’Imaveral ou des suspensions anti spongiques faites à partir d’autres préparations. Toutefois, il y a plusieurs défauts au traitement.
A - Les traitements répétés sont nécessaires sur une longue période.
B - Il est difficile de parvenir à une couverture adéquate parce que les hérissons se mettent souvent en boule.
C - Les zones sensibles telles que les yeux et le nez doivent être évitées mais il se trouve que c’est souvent dans ces zones que se situent les lésions.
D - Il y a un risque d’hypothermie spécialement chez les nouveau-nés
LES PERTES DES PIQUANTS
J’ai reçu ceci d’un des réhabiliteurs de hérissons.
Je sais que nous en avons déjà discuté, mais le problème de la perte de piquants ne s’atténue pas. Beaucoup de sauvetages dans cette zone se font avec la constatation que beaucoup plus de hérissons viennent, démunis de leurs piquants. Tous les traitements habituels connus et fiables semblent échouer (traitement de la teigne, arbre à thé, etc).
Certains animaux ont eu un épaississement de leurs zones et certains de leur peau Beaucoup sont maintenant chauves et certains sont décédés.
J’ai souvent vu ce problème après de longues périodes humides
Je crois que c’est un problème de régime alimentaire, déficience en zinc par exemple des vitamines supplémentaires peuvent être administrées.
En fait, j’ai donné à chaque hérisson environ 1/8ème d’une cuillère à café plate de vitamine + zinc tous les 2 jours pendant 2 semaines (si ces animaux tiennent le coup sur cette période) et ensuite 2 fois par semaine pour le reste de leur séjour. Le but étant de rendre les hérissons mieux portants sans leur donner d’énormes quantités de nourriture qui seraient dénaturées; ainsi on arrive à les rendre capables d’affronter l’état sauvage au moment de leur libération.
J’avais aussi trouvé que mélanger de la viande de dinde hachée crue à des biscuits représentait une bien meilleure alimentation que celle pour chats mélangée aux petits insectes malaxés.
Cette année, nous avons un plus grand nombre de teignes qu’habituellement chez ces animaux et avons essayé différents traitements ; ceux-ci démontrent que l’Imaveral est le plus efficace.
Il est à diluer dans un petit pulvérisateur à main : 5 ml d’Imaveral avec 250 ml d’eau tiède. Il vous faut alors imbiber le hérisson et le laisser ensuite sécher goutte à goutte. Traitement à recommencer tous les 3 jours, jusqu’à 4 séances.
Nous avons d’excellent résultats grâce à ce produit.
Il serait intéressant de savoir si les hérissons affectés par ces pertes de piquants ont été victimes de pesticides dans leur environnement.
Du point de vue analyse toxicologique, on a besoin de savoir quelle substance a été pulvérisée ou alors si un nombre en augmentation d’animaux morts ont été découverts (rongeurs, écureuils).
Mon conseil serait de chercher à trouver un diagnostic pour la cause de la perte de piquants.
Dans ces cas, il y a plusieurs causes potentielles de symptômes et une cure traitant tous ces symptômes est rarement efficace. Un diagnostic approprié permet un traitement plus spécifique et ensuite améliore les chances de récupération.
Il n’est pas toujours possible de parvenir à l’explication de toutes les pathologies cutanées. La chose la plus plausible est bien sûr la teigne, mais le diagnostic ne peut seulement être fait qu’en soumettant des échantillons à un laboratoire.
Des méthodes autres que la culture (la fluorescence avec les U.V., la microscopie directe, la biopsie peaussière) ne sont, selon mon expérience, d’aucune valeur pour confirmer que le hérisson se trouve atteint de teigne. Si la teigne est effectivement responsable dans les cas décrits, alors l’épaississement des griffes pourrait indiquer que le champignon est en pénétration assez profonde. Le pronostic est réservé.
Il est aussi probable que ce soient des infections parallèles simultanées (bactéries ou amidons). Il est important de se souvenir que la teigne clinique chez le hérisson est probablement liée au fait que l’animal est stressé. Généralement, les animaux concernés ont d’autres problèmes qui diminuent leur résistance à la maladie.
Il est important de considérer le hérisson dans son intégralité et pas simplement de traiter la cause si l’on veut parvenir à une guérison.
Souvenez-vous que les champignons trouvés le plus fréquemment dans les cas de teigne) et zones à tiques peuvent aussi affecter l’être humain. Utilisez toujours des gants et lavez-vous les mains après avoir manipulé un hérisson.
Les hérissons affectés peuvent infecter d’autres animaux ; alors des systèmes de soins avec barrières sont utilisés pour empêcher la transinfection. Des spores de champignons peuvent rester vivaces durant une longue période : les bacs à hérissons doivent être lavés quotidiennement et les déjections ainsi que la mise à l’écart de toute la literie doit être effectuée. Ceci empêche une réinfection par la suite qui serait provoquée chez le hérisson à cause de son environnement.
LES PROBLEMES
Une réponse pour le bulletin d’informations au sujet de problèmes rencontrés cette année avec des petits hérissons venant d’arriver.
J’avais perdu 70 % de mes animaux pesant entre 200 et 300g. Ils n’acceptaient pas de boire ou de manger, mais avalaient des réhydratations sous forme de seringue pendant environ 2 jours : même dans ce cas on s’aperçoit qu’il y a un problème. J’ai eu une autopsie sur un des animaux décédés et on n’est pas parvenu à de vraies conclusions. Il n’y avait pas de vers, tous les organes intérieurs semblaient bien. Mon vétérinaire pense qu’on avait affaire à un virus.
Il n’est pas habituel à cette époque de l’année de voir des vers chez les hérissons et deux autres soigneurs ont eu le même problème : les hérissons avaient été emmenés non pas parce qu’ils étaient malades, mais parce qu’ils semblaient quelque peu vacillants.
Si quelqu’un d’autre a été confronté à de telles difficultés, je suis dans le Midland et attends volontiers qu’on me communique d’autres informations.
LES MITES
Un petit commentaire à ce sujet : nous avons trouvé que la gale peut survivre dans un environnement sur presque 30 jours alors si vous avez un animal atteint, c’est une bonne idée de traiter aussi l’environnement pour empêcher la réinfestation.
Le Stronghold est également efficace sur la gale Adapté au chiot ou au chaton.
L’INTOLERANCE AU BLE
J’ai trouvé la présence de ce qui semble être une intolérance au blé chez un bébé hérisson (phénomène jamais arrivé jusqu’à présent).
Maintenant que j’ai finalement déterminé ce qui n’allait pas chez cet animal, j’ai cessé de lui administrer du lait, des biscottes et vitabix malaxé et l’animal, enfin, prend du poids rapidement, chose qui n’était pas arrivée depuis le sevrage.
Ceci s’est produit aussi chez 2 animaux ayant perdu leurs parents qui avaient subi l’attaque d’un chat. J’avais soigné ces animaux à la main au mois de septembre. La femelle se portait bien et pèse actuellement 640 g environ alors que le petit mâle est à 230, mais fort heureusement, il mange bien et prend environ 20 g tous les jours.
Je me demande quelle réaction cela entraîne sur ce sujet.
LES REPLIS DE PEAU
Réponse à la question concernant la morsure du froid.
Il est demandé si certains soigneurs bénévoles avaient repéré des fragments de peau qui s’écartent ou se détachent sur la partie avant d’un hérisson et empêchent ainsi sa démarche.
Oui, j’en ai trouvé.
C’est arrivé à un jeune mâle handicapé fin novembre. J’avais été capable de sauver 2 des 4 bébés hérissons qu’on m’avait amenés en août 2004, mais quand ils avaient grandi, l’un des deux n’arrivait pas à marcher convenablement.
Le vétérinaire pense que c’est dû à une déformation du radius et d’un os des pattes antérieures, alors que la signification exacte est que l’un a poussé de manière excessive et l’autre est trop court, ce qui rend les pattes antérieures cagneuses et a pour conséquence que l’animal ne parvient pas à marcher ni à grimper (il lui aurait fallu une éternité pour apprendre à marcher tant ses pattes antérieures se gênent mutuellement).
On ne pouvait pas libérer un tel animal et je l’ai fait castrer alors qu’il pouvait ainsi demeurer dans mon Sanctuaire Hérissonnien.
Il prit pas mal de poids après son opération et ensuite s’amincit en automne. Quand j’ai découvert ce repli peaussier pendant autour de la zone poitrinaire le gênait, je l’avais attribuée à une perte de poids ; l’animal continuait à trébucher sur la peau excessive, provoquant son augmentation.
Le vétérinaire avait dû l’opérer en décembre et avait réussi à retirer beaucoup de cette peau et ainsi le hérisson se mouvait de nouveau normalement.
La raison de cet excédent de peau a toujours été source de mystère, alors je fus intrigué en lisant qu’un autre soigneur s’était trouvé confronté à ce même problème. Je l’ai attribué à la morsure du froid.
Conséquemment, j’ai vérifié les notes concernant ce hérisson et j’ai découvert une référence datant du 22/11/05 qui disait que l’animal se promenait dans diverses parties du jardin et que le jardin était gelé. Quelques jours plus tard, j’ai été obligé de le ramener à l’intérieur car il éprouvait une grande difficulté à se déplacer ; c’est à ce moment-là que j’ai observé les lambeaux de peaux excessives.
Je ne suis pas certain que la cause en était une engelure ou une morsure du froid. J’ai relu mes notes du 05/10/05 faisant observer qu’il n’arrivait pas à marcher ; je l’ai donc surveillé avec attention.
Aucune certitude quant à l’apparition des premières gelées dans le village, mais il se peut qu’elles soient survenues dès le mois d’octobre.
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